Les produits laitiers oui… mais pas n’importe comment !
Avant l’apparition du lait pasteurisé, c’est à dire chauffé plus ou moins vite entre 63° (pasteurisation basse) et 95° (pasteurisation haute) puis immédiatement refroidi à 6° maximum, le lait était consommé CRU.
Au dix-neuvième siècle, le lait cru était accessible dans toutes les épiceries et les fromageries. On le livrait à domicile et les médecins le préconisaient pour ses bienfaits sur la santé.
A cette époque, les vaches pâturaient et se nourrissaient d’aliments naturels. Puis le lait est devenu une denrée commerciale avec l’exode rural.
Des vaches au pis plus gros furent créée pour améliorer la rentabilité de l’élevage laitier. La vache produit alors plus de lait qu’elle n’en a besoin pour nourrir son veau ce qui augmente les risques de maladie. En quelques années la tuberculose s’est répandue dans les troupeaux.
La pasteurisation du lait est devenue nécessaire pour enrayer la contagion.
Dans les années soixante c’est l’ultra-pasteurisation (UHT) qui s’est généralisée. Elle est obtenue en portant très rapidement un liquide entre 135 et 150 °C pendant plusieurs secondes, puis en le refroidissant tout aussi rapidement. Le procédé, qui est une sorte de stérilisation, tue tous les micro-organismes et inactive les enzymes éventuellement présentes.
Le lait UHT est également homogénéisé : une autre manipulation qui transforme les particules de graisses et évite le dépôt de crème à la surface du lait. Ces particules de graisse très fines passent alors directement dans le sang à travers la paroi intestinale, sans avoir été digérées et le système immunitaire peut alors réagir comme s’il était face à un élément étranger et enclencher une réaction allergique.
Ce lait dénaturé a perdu de nombreux nutriments, comme le calcium et le fer, la quasi totalité des vitamines C et B9, les graisses deviennent peu assimilables et les fortes températures provoquent l’apparition de molécules nocives.
Rien d’étonnant que ce lait dépouillé de son écosystème vivant, qui n’a du lait plus que la couleur, cause de plus en plus d’intolérances et de troubles divers.
Bref, beaucoup de lait mais de bien moins bonne qualité et sans goût !
Seul le lait cru de vaches nourries à l’herbe a le vrai goût du lait et peut offrir une variété de goûts, comme celui de printemps, ou celui de vaches jersiaises ou de montagne. C’est encore plus manifeste quand il s’agit de fromages ou de beurre au lait cru. La palette de saveurs est immense pour notre plus grand plaisir.
Avec la pasteurisation, l’effet bénéfique du lait a disparu et ce lait qui, autrefois soignait, est tout simplement devenu un produit non adapté à l’être humain.
Si vous voulez vous faire une idée de l’utilisation du lait comme remède, consultez le livre du docteur Potter publié en 1908, Le régime lacté, un remède aux maladies chroniques.
Pourquoi le lait pasteurisé est-il dangereux ?
Le lait vendu actuellement est produit par des vaches d’élevage intensif, qui ne broutent plus un brin d’herbe et que l’on nourrit à partir d’aliments déshydratés à base de soja, bourrés d’additifs pour stimuler la lactation.
Chaque jour, les antibiotiques et les hormones font parties de leur ration alimentaire.
Sans ses enzymes le lait perd ses propriétés curatives. Ce n’est plus un aliment vivant ! Seules les enzymes vivantes contenues dans le lait cru permettent au lait d’offrir ses vertus en évitant tous désagréments.
Heureusement il est toujours possible de se fournir facilement en lait cru en France et en Belgique !
La pasteurisation maison
Si malgré tout, vous n’êtes pas à l’aise avec le lait cru, faites-le chauffer dans une casserole et dès que les bulles se forment, retirez-le du feu et placez immédiatement le récipient dans de l’eau froide.
Ce lait cru paysan est alors pasteurisé et sera de toute façon infiniment plus sain et savoureux que du lait standard passé par l’homogénéisation, la pasteurisation ou l’upérisation (UHT) industrielles.
Comment bien choisir vos produits laitiers ?
Choisissez des produits laitiers (fromages et beurre) au lait cru (non pasteurisés). Ainsi leur écosystème est vivant et ils contiennent toutes les enzymes nécessaires à leur digestion.
Évitez toutefois de boire du lait (même cru) sous forme de lait liquide car c’est le lait caillé et fermenté qui se digère le mieux.
Consommez des produits laitiers issus d’élevages d’animaux qui broutent de l’herbe et de préférence, brebis ou chèvre. Ces petits animaux produisent de la caséine A2 (et non A1 comme la vache, source de symptômes intestinaux).
La seule vache qui produit de la caséine A2 est la vache jersiaise, ce sera donc l’exception.
Si vous trouvez des fromages et du beurre cru de vache jersiaise c’est parfait ! Par exemple, la marque Gaborit en magasin bio. Et en Belgique vous avez les produits de la ferme Tambourin ! Tous deux produisent d’excellents beurres crus.
Et enfin, notez que tous les fromages à pâte dure affinés plus de 6 mois ne contiennent plus de lactose. Ainsi que la crème fraîche épaisse ou les yaourts faits maison et fermentés 24 heures. A vos yaourtières !
Maintenant que vous savez comment choisir des produits laitiers de qualité, il n’est plus nécessaire de vous priver !
C'est moi, Laurence Fischer ! ✨ Je suis nutrithérapeute spécialisée en nutrition holistique vitalité, massothérapeute, réflexologue et auteure du livre "Le Bouillon d'OR" dédié à la santé intestinale. 😊 Depuis 15 ans, j’accompagne les personnes désireuses de reprendre leur santé en main, de bien vieillir et d’équilibrer leur rapport à l’alimentation. Envie d'en savoir davantage sur moi ? Cliquez sur Laurence Fischer.