Les 5 conseils pour vous aider à sortir de la fatigue et retrouver une bonne vitalité dans le concept du shiatsu. Rencontre avec Stéphane Cuypers, praticien de Shiatsu, pour en savoir davantage sur le concept de l’énergie vitale. Très intéressant !
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Le shiatsu (art de santé traditionnel Japonais) est une technique manuelle visant à soulager grâce à la pression et s’articule autour de la notion de « Ki » qui peut être définit comme la « force vitale ».
On parle beaucoup de la nécessité d’avoir une bonne énergie vitale. Chez Jeclicnaturel nous souhaitons vous aider à sortir de la fatigue et à réveiller votre énergie vitale pour que vous puissiez vivre libre dans un corps heureux (telle est notre devise !). Stéphane Cuypers, praticien de Shiatsu, nous explique de quoi il s’agit et comment faire pour avoir une bonne énergie !
Ci-dessous la retranscription de cette rencontre très riche. Merci Stéphane 🙂
L’énergie vitale en shiatsu : la somme de l’énergie innée et de l’énergie acquise
Dans la conception que nous en avons en shiatsu, l’énergie vitale est ce capital d’énergie dont nous disposons à la naissance, auquel s’ajoute l’énergie dont nous avons besoin quotidiennement pour vivre. C’est ainsi que l’on distingue l’énergie innée et l’énergie acquise.
L’énergie innée
L’énergie innée est l’énergie résultant de la conception (énergie des deux parents) et de la période de grossesse (nourriture, attention…). A la naissance, nous disposons donc d’un capital-énergie qui peut être très variable, en fonction de notre hérédité et de notre vie intra-utérine. Certains ont reçu beaucoup et peuvent, en apparence se permettre tous les excès. Ils ne sont jamais malades, récupèrent très vite. D’autres ont reçu très peu et sont fragiles, doivent faire attention à tout et s’économiser. On verra, une fois 50-60 ans ce qu’il en est. Car l’énergie innée, une fois dépensée, ne se reconstitue pas, il faut la maintenir à niveau. Une maladie grave, de lourdes épreuves, une vie difficile, de grands problèmes émotionnels, des pensées négatives à répétition, une alimentation désastreuse… viendront puiser dans ce capital d’énergie. C’est pourquoi la prévention, à la base du shiatsu, est tellement importante. Non pas en permanence « nihil nimium », rien de trop, mais une claire connaissance de soi et des capacités de son corps, en étant à son écoute. Car le corps nous envoie de multiples signaux quand nous exagérons.
L’énergie acquise
A partir de la naissance, il nous faut en outre nourrir notre énergie au quotidien. Cette énergie acquise, nous la prenons essentiellement de deux façons : par la nourriture et par la respiration. Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas. Il s’agit somme toute du même processus. En respirant et en nous alimentant, nous prenons de la nourriture et nous évacuons des toxines. La respiration est en rapport avec une qualité de Ki-énergie plus subtile et l’alimentation concerne une énergie clairement matérielle. Respiration et alimentation représentent chacune 50% de notre énergie acquise. Si donc, nous nous alimentons mal, nous ne prenons pas assez d’énergie au quotidien. Et si nous respirons mal, idem. Or on constate que la plupart d’entre nous s’alimentent mal, et que très peu sont conscients de la nécessité de bien respirer. Nous atteignons donc rarement notre quota d’énergie quotidien nécessaire à une bonne vie. Et nous puisons dans nos réserves qui, elles, ne se reconstituent pas. Ajoutons à cela le fait que nous sommes sollicités de toutes parts et à tout moment : vie stressante, obligations diverses, prestations sur tous les fronts, ambiance générale négative, surinformation… Il faut être solide. Que faire pour être, et rester bien ?
5 conseils pour prendre soin de votre énergie vitale
1. Suivre les cycles naturels
Un premier point très important est de s’harmoniser le mieux possible à l’énergie de l’univers autour de nous, dont nous ne sommes pas séparés. Ainsi, la période de l’hiver ne correspond pas à un moment de grande énergie. Inutile donc de travailler 12 heures par jour sur un nouveau projet. C’est le printemps qui correspondra mieux à l’élan créateur, à un démarrage modeste au départ et qui pourra prendre de l’ampleur jusqu’à l’été, sommet de l’énergie. L’automne sera le moment de la récolte suite aux efforts accomplis. En apparence, nous faisons tout à l’envers, puisque nous prenons nos vacances en été, au moment où il y a le plus d’énergie. Mais au départ, les vacances d’été étaient faites pour que les enfants puissent aller aider aux champs, un moment de grande dépense d’énergie physique. Même en étant ‘urbains’, il est important de tenir compte de l’énergie saisonnière et d’essayer d’y harmoniser sa vie. Notons que ce cycle saisonnier se retrouve également sur une journée. Entre 1h et 3h du matin, l’énergie est au plus bas, elle redémarre vers 3h du matin et vers midi, elle est au plus haut. D’où l’importance de bien récupérer la nuit et d’être actif au moment où l’énergie monte, moins quand elle redescend. Pour ceux et celles qui ne sont pas « du matin », c’est un autre problème, de non-récupération et de mauvaise évacuation des toxines. La vitalité est aussi une question de bien respecter les rythmes de son corps, à tout moment et en toutes circonstances.
2. Créer du temps rien que pour vous
Si nous ne créons pas de temps, nous n’avons pas le temps. Nous sommes soumis à trop d’obligations. Prendre 10 minutes, un quart d’heure, voire une demi-heure pour soi chaque jour est essentiel pour se recentrer. Il est important que ce ne soit du temps que pour soi, sans interaction avec d’autres. Ce n’est pas de l’égoïsme. De cette façon, on aura plus d’énergie et on sera plus disponible par après. Peu importe ce que l’on fait : la lecture, un bain chaud, une promenade, une méditation… Il ne FAUT rien faire, sinon, on se met la pression. De mon expérience, les étirements du DO IN et quelques points d’auto-shiatsu sont très bénéfiques dès le matin. La journée est différente par après. Lorsque la technique est intégrée au corps, c’est gagné, le corps réclame et on n’écoute plus la petite voix qui nous susurre que nous n’avons pas le temps.
Pour aller plus loin
Découvrez également la pratique des 5 rites tibétains en regardant notre vidéo détaillée pas à pas « Les cinq tibétains : comment les pratiquer au quotidien ? »
3. Rester en mouvement : bouger et s’oxygéner
A l’image de l’eau, l’énergie, pour être bonne, doit toujours être en mouvement. Rester en mouvement est capital. La stagnation n’est pas bonne. La vie que nous menons dans les bureaux, dans des positions statiques et tassées n’est pas bonne. Au regard de l’évolution, nous sommes toujours des coureurs des bois, avec une constitution faite pour la vie au grand air. Au diable donc la frilosité et l’enfermement, et bougeons. Cela ne sous-entend pas la nécessité de performance. Tant mieux si vous aimez suer et repousser vos limites, mais ce n’est pas nécessaire et en tout cas pas à la portée de tout le monde. Par contre, une promenade d’une demi-heure par jour (au grand air, s’entend) va déjà travailler sur beaucoup de choses : respiration, intestins, articulations… et mental. Très vite, une relaxation s’installe. Ce « moto perpetuo » est également mental. Le mental ne peut être souple et agile si le corps ne l’est pas. Le corps est la porte d’accès à tous les autres niveaux qui nous constituent : mental, émotionnel, spirituel, voire au-delà, si l’on en croit les théories des corps subtils. En travaillant sur le corps, on se sent plus grand, on repousse ses limites, on prend sa place. Cela vaut aussi pour les personnes complètement bloquées suite à un accident, une maladie, une opération… Même dans son lit, il y a moyen de bouger l’une ou l’autre partie du corps, de remettre le mouvement, et de se voir, très vite, progresser.
4. Remettre de la qualité dans votre vie
Un de mes anciens professeurs disait « le seul investissement qui rapporte vraiment, c’est d’investir dans sa vie ». C’est tout à fait vrai. On ne parle pas seulement d’investissement financier, mais de faire en sorte, à tous niveaux, que notre vie soit de qualité. Nous sommes confrontés en permanence à des choses non-qualitatives, en grande quantité. Il est dès lors difficile d’instaurer et de maintenir cette qualité de vie. Une vie de meilleure qualité signifie une vie de moindres quantités : en faire moins, limiter ses activités, éviter de se disperser, placer le niveau pour soi-même en tout. Et puisque nous sommes attentifs à l’alimentation, il va de soi que manger moins, mais que du meilleur, amène le mieux-être. On s’aperçoit d’ailleurs qu’on a besoin de moins de choses quand on ne prend que de bonnes choses. La frugalité procure de l’énergie, tandis que la saturation induit la lourdeur, l’assoupissement et … l’égoïsme, l’organisme étant exclusivement tourné vers lui-même et son processus de digestion. Jean Rofidal recommande ainsi d’avoir toujours un peu faim, car cela donne de l’énergie, éclaircit l’esprit et ouvre à l’autre.
Pour aller plus loin
Nous avons déjà eu l’occasion de détailler les bienfaits d’une alimentation saine ainsi que les aliments à éviter et à privilégier dans notre article « Manger sainement »
5. Pratiquer une discipline corporelle
L’offre est pléthorique. Que choisir ? Celle qui vous convient, en ce moment de votre vie. Je conseille toujours d’essayer plusieurs disciplines et de se concentrer ensuite sur celle qui convient le mieux. Peut-être pratiquerez-vous la même toute votre vie et peut-être pas. Ce n’est pas important. Deux choses sont importantes, et constituent la base du bien-être et de la bonne santé. Cette discipline doit être corporelle, physique. Le Yoga, Le Qi Gong, le Tai Chi, tous les arts martiaux, le Do In, le shiatsu, la pratique du rite des 5 tibétains (voir la vidéo explicative), toutes les techniques de massage, la méditation, le Pilates … peuvent être pratiqués pour soi-même. Le jardinage, ou le travail au grand air, sont des activités très ancrantes et le contact avec la Terre est de toute façon bénéfique. Les activités artistiques, la peinture, la sculpture, la poterie, la musique sont en fait très physiques. Je connais un grand musicien qui met la posture correcte en toute première place, comme préalable à toute exécution musicale et avant le talent. Une fois que vous avez trouvé votre Voie, l’essentiel est la régularité. Il n’est pas profitable de papillonner ou de faire du zapping. Les personnes qui viennent régulièrement en shiatsu me disent qu’elles se sentent bien. Il est certain que la régularité y est pour quelque chose. A chacun son rythme, mais il faut du rythme.
Un très merci à Stéphane Cuypers, praticien de shiatsu à Bruxelles – Shinmon Shiatsu
C'est moi, Laurence Fischer ! ✨ Je suis nutrithérapeute spécialisée en nutrition holistique vitalité, massothérapeute, réflexologue et auteure du livre "Le Bouillon d'OR" dédié à la santé intestinale. 😊 Depuis 15 ans, j’accompagne les personnes désireuses de reprendre leur santé en main, de bien vieillir et d’équilibrer leur rapport à l’alimentation. Envie d'en savoir davantage sur moi ? Cliquez sur Laurence Fischer.
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